Les types de contraction musculaire

Un sujet un peu plus aride, mais pas pour autant moins pertinent. Lors d'un effort musculaire, trois types de contraction sont observés, que l’on peut distinguer en fonction de la phase du mouvement. Il s’agit de la contraction concentrique, excentrique et isométrique.

Concentrique

Le type de contraction le plus connu, mais le plus faible, est l’effort concentrique. Il est question de la phase du mouvement où le muscle se raccourcit, c’est-à-dire que les deux extrémités se rapprochent l’une de l’autre. Par exemple, lorsque je réalise une flexion du coude, donc que j’approche mon avant-bras de mon bras, le biceps réalise une contraction concentrique. On peut observer le muscle se gonfler, puisque les fibres musculaires se « concentrent » au milieu du ventre musculaire. Cette contraction est la plus faible puisqu’un effet de friction interfibres va à l’encontre du mouvement désiré, réduisant la force produite.

Isométrique

Le second type de contraction est l’effort isométrique. Le terme isométrique signifie « même » (iso) « longueur » (métrique). Ainsi, le muscle ne change pas de longueur lors de cet effort, qui peut aussi être qualifié de statique. Par exemple, si je tiens dans ma main un poids de 10 lbs le coude fléchit à 90 degrés, et que je conserve la position, j’effectue un effort isométrique. Puisqu’il n’y a pas de mouvement, il n’y a pas de friction entre les fibres musculaires comme dans la contraction concentrique, ce qui implique la possibilité d’une plus grande force produite. Par contre, les gains sont limités à des angles de travail relativement restreints, soit autour de l'angle travaillé.

Excentrique

Finalement, la contraction excentrique est de plus en plus popularisée. À l’inverse du concentrique, le muscle s’allonge, c’est-à-dire que les deux attaches aux extrémités s’éloignent. Toujours en utilisant le biceps comme exemple, si je tiens un poids de 15 lbs dans ma main et débutant le poignet au niveau de l’épaule laisse lentement descendre le poids, en contrôlant la vitesse et résistant la gravité, j’effectue un effort excentrique. C’est lors de ce type de contraction que la force déployée peut être maximale, puisque la friction qui nous limitait lors du concentrique travaille désormais dans le même sens que nous, ajoutant un bonus à notre bilan de force produite. C’est ce qui explique pourquoi elle est reconnue pour produire plus de micro déchirures musculaires, permettant ainsi un plus grand gain de force et de masse musculaire pour les adeptes de l’entraînement.

J’espère que vous avez apprécié, vos questions et commentaires sont les bienvenus!

Benoit Labbé,

étudiant à la maîtrise en physiothérapie et entraîneur privé.

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