Que faire suivant une entorse de la cheville?
- Pier-Luc Parent
- 7 janv. 2016
- 3 min de lecture

Dans le dernier article, nous avons établi une définition plus claire de ce qu’est une entorse et dans quelle situation il faut absolument aller consulter. Maintenant, voici des conseils pratiques à appliquer en situation d’entorse à la cheville.
Le PRICE
Pour s’assurer d’une guérison optimale de l’entorse, plusieurs principes simples doivent être respectés. Un acronyme populaire et facile à retenir nous aide à nous souvenir de ces principes. Il s’agit de l’acronyme PRICE.
« P » pour protection à la mise en charge. Il est important que la cheville soit protégée dans les premières heures suivant une entorse de grades 2 ou plus. La protection de la cheville peut signifier de porter une chaussure stable et confortable dans les cas d’entorse légère ou d’utiliser des béquilles pour diminuer le poids appliqué sur la cheville. Marcher avec une cheville protégée de façon précoce permet une meilleure récupération des divers tissus lésés, une résorption plus rapide du gonflement et un meilleur pronostic de récupération, contrairement à des périodes de repos excessives. Il faut cependant rester à l’écoute de notre blessure. La mise en charge ne devrait pas augmenter de beaucoup la douleur et cette dernière devrait se résorber rapidement lorsqu’on arrête de mettre du poids sur la cheville.
« R » pour repos. Un repos bien dosé, entrecoupé de période de mobilisations de la cheville, soit des mouvements de la cheville dans tous les sens lorsque celle-ci est sans mise en charge ou la marche avec mise en charge protégée, permettent une gestion plus efficace des symptômes. Encore une fois, les exercices de mobilisation ne devraient pas augmenter significativement la douleur et cette dernière devrait revenir à son niveau normal rapidement après les mobilisations.
« I » pour « ice » ou glace. L’utilisation de la glace pour diminuer le gonflement et la douleur s’avère généralement efficace dans la gestion initiale de la blessure. Au fil du temps, lorsqu’aucun effet n’est perçu, la glace devient facultative. La chaleur est peu recommandée dans les premiers jours suivant l’entorse. Elle peut cependant être utilise plus tardivement si des raideurs persistent. Un sac contenant des glaçons peut être appliqué directement sur la peau de 12 à 15 minutes, sans le retirer, à toutes les 2 heures. On mettra une serviette entre la peau et un sac de gel ou un bloc de type « Ice Pack » pour éviter les engelures, tout en conservant le même temps et fréquence d’application que les glaçons.
« C » pour compression. La compression est démontrée comme étant efficace pour la résorption du gonflement et permet donc à la guérison de débuter rapidement. On utilise généralement un bandage de type élastique ou de type taping plus serré en dessous de la cheville puis progressivement moins serré en remontant vers le mollet de façon à drainer l’enflure. La compression devrait être effectuée en permanence tant que le gonflement persiste et n’être retiré que pour mettre de la glace au besoin ou pour des besoins d’hygiène.
« E » pour élévation et exercices précoces. L’élévation de la cheville lors des périodes de repos aide à diminuer l’enflure par le même principe de drainage que la compression. Ainsi dormir avec des oreillers sous la cheville et le genou est souvent recommandée. Les exercices précoces sont initialement ceux de mobilisations tels que mentionnés précédemment. Lorsque la mise en charge complète est possible, des exercices de souplesse, de renforcement, d’équilibre et de proprioception sont habituellement conseillés de façon à améliorer la qualité des tissus après leur guérison, la stabilité de la cheville, préserver une mobilité adéquate et prévenir les entorses à répétition.
Pier-Luc Parent,
Certifié Premier Répondant Sports, étudiant-soigneur et étudiant à la maîtrise en physiothérapie.
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