Comprendre l’entorse à la cheville
- Pier-Luc Parent
- 7 janv. 2016
- 3 min de lecture

Cet article constitue le premier d’une série de trois articles concernant l’entorse à la cheville. Dans le présent article, nous discuterons de la blessure en soi (définition, identification et description) tandis que les articles ultérieurs traiteront de la prise en charge à faire dans les premiers jours suivant la blessure.
L’entorse à la cheville est une blessure fréquente dans le domaine sportif. Bien que peu prévalente dans les salles d’entraînement, il est pertinent de savoir la reconnaître pour pouvoir agir rapidement et ainsi s’assurer d’une guérison optimale ne laissant pas de séquelles importantes.
La blessure et types d’entorse
Tout d’abord, la terminologie « entorse de la cheville » est bien peu spécifique, considérant la quantité importante de ligaments présents dans cette région. On emploiera le terme « latérale » si l’entorse se situe sur la face extérieure de la cheville, « médiale » si elle se situe à l’intérieur de la cheville et « haute » ou « syndesmotique » si les symptômes semblent davantage localisés sur la face antérieure de la cheville et se propagent un peu plus haut sur la jambe, entre le tibia et la fibula, soit les deux os formant les deux malléoles de la cheville (bosses sphériques de chaque côté de la cheville). Une « entorse latérale de la cheville », par exemple, donne donc plus d'informations à un professionnel de la santé si vous consultez.
Pour bien reconnaître le type d’entorse auquel nous avons affaire, l’historique de la blessure incluant le mécanisme de blessure précis et la localisation des symptômes (douleur, gonflement, ecchymose, chaleur) nous permet généralement d’identifier le type de blessure. Les causes peuvent être traumatiques, comme un coup de pied ou une autre personne qui tombe sur la cheville concernée, ou non-traumatiques comme lorsque la blessure survient par un faux-mouvement ou une perte d’équilibre du blessé lui-même.
Grades de l’entorse
L’entorse est généralement classifiée en trois grades, selon la sévérité de la blessure.
Grade I : lésion mineure des ligaments entraînant peu de gonflement (ou enflure) et de douleur incapacitante.
Grade II : le deuxième grade varie dans sa présentation, mais on y retrouve une déchirure incomplète des ligaments concernés et généralement un gonflement important et une douleur incapacitante pouvant rendre la marche ou le transfert de poids sur la cheville blessée difficile.
Grade III : déchirure complète du ou des ligaments entraînant un gonflement très rapide et important et une incapacité à supporter le poids sur la cheville blessée. Dans ce troisième grade, la douleur est initialement moindre que le deuxième grade, mais la douleur augmentera habituellement avec le temps.
Les grades II et III requièrent généralement un arrêt de l'activité physique en cours. Toute entorse de la cheville mérite une consultation auprès d’un professionnel de la santé comme un physiothérapeute afin d’effectuer un retour à l’activité physique qui soit adéquat et sécuritaire tout en assurant un suivi personnalisé de l’évolution de la blessure. Les recommandations et les exercices proposés par ce professionnel de la santé seront salutaires à une bonne guérison de la blessure et permettront de prévenir d’éventuelles séquelles incapacitantes.
Attention
Gardez en tête que si vous êtes incapable de faire quelques pas suite à une entorse présumée et que la douleur est très intense, précise et qu’elle ne s’atténue pas avec le temps lorsqu’on touche un os près de la cheville, il vaut mieux ne pas prendre de chance et consulter.
Pier-Luc Parent,
Certifié Premier Répondant Sports, étudiant-soigneur et étudiant à la maîtrise en physiothérapie.
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