Pourquoi le « Pec Fly » n’est pas un bon exercice !
- Benoit Labbé
- 7 janv. 2016
- 2 min de lecture

Partisans de cet exercice, retenez vos tomates! Oui cet exercice fait très bien ce qu’il est censé faire : cibler les pectoraux. Par contre, il n’est pas toujours suffisant pour un exercice de bien recruter le groupe musculaire désiré.
Pourquoi?
En tant qu’entraîneur et étudiant en physiothérapie, je m’attarde beaucoup à deux concepts en entraînement : le pourquoi et le ratio risques/bénéfices. Tout d’abord, pourquoi faire des « pec fly »? Pour faire travailler, renforcer, cibler le grand pectoral, muscle principal de la poitrine. D’accord, jusque-là ça va bien, en admettant que cela fasse partie de vos objectifs (en tout cas, ça fait partie des miens). Maintenant, passons au second concept.
Le ratio risques/bénéfice se définit simplement : quel est le bénéfice (valeur ajoutée) que je peux tirer d’incorporer cet exercice dans mon entraînement (au lieu d’un autre), versus les risques en jeux. Souvent, il s’agit du risque de blessure que l’on doit considérer (d’usure, traumatique ou autre). Dans le cas du « pec fly », il y a un risque de blessure relativement élevé par rapport à la plus-value apportée. Lorsqu’un regarde l’exercice, il ne s’agit en fait que d’un développé couché (dumbell chest-press) réalisé les coudes étendus au lieu de fléchis à 90˚. Le bras de levier est plus long (le poids se trouve plus loin de l’épaule, le pivot) dans le cas du « pec fly », ce qui augmente la force à déployer pour exécuter une répétition avec une même charge. Par obligation, le poids de chaque haltère devra diminuer comparativement au développé couché.

Développé couché (dumbell press): même position que le « pec fly », excepté que les coudes soient fléchis à 90˚
Risque accru de blessure
Là où réside mon problème, c’est que le fait de manipuler une charge aussi loin de son corps dans cette position augmente le risque de blessure. Beaucoup plus risqué que le bras « parte » par manque de contrôle dans l’exécution ou par manque de force, causant une blessure traumatique à l'épaule (déchirure tendineuse, atteinte de l’enveloppe articulaire, subluxation, luxation)… Pourtant, il n’y a pas de bénéfice supplémentaire au niveau musculaire justifiant de choisir cet exercice pour les pectoraux versus les push-up, le développé couché, le bench press et plusieurs autres. Ainsi, la règle du ratio risques/bénéfices n’est pas respectée.
Posez-vous la question : pourquoi est-ce que je fais cet exercice et pourquoi celui-ci plus qu’un autre? Dans mon cas, je n’ai pas trouvé la réponse pour justifier d’opter pour le « pec fly » au lieu d’un autre, surtout tenant compte de la large gamme d’exercices ciblant le même groupe musculaire.
Benoit Labbé,
Entraîneur privé et étudiant à la maîtrise en physiothérapie.
Chaque exercices et libre à chaque personne nous sommes encore tous différents le pecfly ne fonctionne pas forcément sur toutes les personnes.